explication individuelle alexis masboo experience

J’ai testé le stage pilotage moto Masbou-Experience

Le 8 Juillet 2017, je craque… Des années que je suis motard et j’ai toujours rêvé de rouler sur circuit. Mais comme ça, sans expérience, c’est assez flippant.

Pourquoi ne pas faire un stage pilotage moto ?!

Alors voilà. Deux jours avant, je fais chauffer la carte bleue. Je prends un pass pour un stage moto sur les conseils d’une amie. S’enchaîne ensuite une quête du matos. Car non, je n’ai pas tous les équipements nécessaires pour rouler sur circuit. Il me manque une combinaison et des bottes. Galère, mais je trouve. J’ai la possibilité de louer sur place mais je suis ric-rac. En plus de ça, il me faut charger la moto dans le camion et je n’ai pas de rampe… mais j’ai des potes 🙂

Les préparatifs

chargement du camion pour aller rouler sur circuitLa veille, j’ai tout mais il faut charger le camion et je commence ça à 22h… (oui je sais, quelle idée d’organiser un barbecue la veille d’une journée de roulage…) Charger la moto, c’est vite fait. Mais on stresse toujours de mal l’harnacher, alors on peaufine le serrage. J’apprends dans la foulée que mon phare en verre doit être scotché. (Va scotcher le phare d’une moto chargée dans un camion…). Je charge tout le reste le lendemain matin et je décolle vers 7h, le ventre rempli d’un simple café.

L’arrivée au circuit et l’accueil

J’arrive sur place à huit heure moins dix. Une fois n’est pas coutume, j’arrive le premier. Mon amie arrive juste après moi et on sort nos motos. L’accueil du staff est sympatique, un peu de paperasse et on nous offre le petit déjeuner. Le groupe fait doucement connaissance et on nous convie à un briefing. David et Alexis prennent tour à tour la parole. Les drapeaux, les règles de sécurité, les bonnes pratiques de partage du circuit, tout nous est expliqué. On est prêts et chauds comme la braise. Bon perso, je me chie un peu dessus. Je ne connais pas le niveau des autres stagiaires et j’ai peur d’être ridicule, voire de gêner.

préparation des motos avant de rouler briefing du groupe avec David Sciberras

En piste

On met les motos devant le stand et on nous donne les dernières consignes, puis on part tour à tour sur les ordres de David. Deux tours pour chauffer la moto mais les mecs roulent déjà plus vite que moi. À la fin du premier tour j’en peux déjà plus. J’ai envie d’envoyer mais je veux ménager ma vielle monture, une GSX 750 Inazuma de 1999, et je suis un peu fébrile. Il est 9h30 du mat’ et j’ai encore un peu la tête dans le cul. Un tour et demi et je me lance pour de bon. J’attaque comme un goret ! C’est ce que je crois, mais je freine trois bornes avant le virage, je penche bien, mais je ne sors pas un centimètre de fessier… j’en ai plus ou moins conscience. Cela dit, les premières sensations sont là.

les motos devant le stand

Les roulages et les débriefings

La suite du stage n’est qu’un enchaînement logique de briefing, roulage, débriefing.

Briefing

Après le premier roulage libre, on nous briefe sur le déhanché. On nous explique tout bien comme il faut dans la salle vidéo juste après une petite collation (il y en a entre chaque session :p ) et on nous fait une démonstration plus palpable sur la R1 de l’école devant le stand.

Briefing sur la R1 de l'ecole

Roulage avec exercices

Ensuite, on prend la piste pour 20 minutes avec un virage où il faut particulièrement s’appliquer car les formateurs Alexis Masbou et David Sciberras y sont positionnés, caméra en route, pour nous observer, nous enregistrer et nous faire des signes. Pour ma part, Alexis Masbou enchaîne les dabs pour me dire de sortir un peu plus la tête puis il finit par me montrer son postérieur qu’il tapote sans ménagement pour m’encourager à sortir les fesses. Et j’essaie autant que faire se peut. L’asphalte se rapproche du genou (dans ma tête car concrètement, Rocco Sifredi pourrait très bien prendre place dans l’espace qu’il reste entre le slider et la piste). Le feu rouge s’allume, c’est l’heure de rentrer au stand. Il était temps, 20 minutes sur un circuit ça fait forcer sur bien plus que le poignet droit. Plus tard sur d’autres sessions, Alexis nous fera l’honneur de nous montrer certaines techniques en piste et de faire le show au groupe tassé en bord de piste. Puis il viendra nous chercher sur les sessions pour que l’on prenne tour à tour sa roue. Suivre un pilote comme Masbou, c’est tout aussi compliqué qu’excitant. Je me régale, tout simplement !

Rouler sur circuit avec une GSX 750 Inazuma

Debriefing

On nous arrête pour boire un coup et papoter avec les autres stagiaires et les formateurs avant l’analyse. Puis, après un petit laïus global, on regarde tous ensemble les vidéos capturées et on corrige chaque participant. C’est un peu stressant au début, mais en fait tout le monde est concentré sur les informations fournies par nos maîtres de la journée. L’école n’a jamais était aussi intéressante !

débriefing avec Alexis Masboo

C’est le même cirque pendant cinq sessions avec un objectif pour chacune d’elles, et on finit en beauté avec une session libre.

L’ambiance

Pour l’ambiance on reviendra… vraiment, on reviendra, c’est au top. Les stagiaires, qu’ils soient expérimentés ou non, sont très sympathiques. Encadrants et formateurs souriants, agréables et contents d’être là. On mange au resto à midi pour ceux qui le veulent. On vient bien ici pour vivre notre passion. Oui ok, il y a bien eu un peu de testostérone, ça reste un jeu de tirage de bourre. Mais dans l’ensemble, tout le monde a sa place et on a tous le smile.

les stagiaires de l'école de pilotage moto attentif au consigne

le retour

C’est dur de partir, on aimerait rester là toute la vie. Mais les bonnes choses ont une fin. Et celle là finit par : « Ah merde, mais j’ai la moto dans le stand, faut que j’aille ranger putain ! ». On fait la bise à ceux qu’on connait, on serre la main des autres en espérant les recroiser, on remercie chaleureusement les formateurs et on claque la portière de la camionnette pour rentrer à la maison avec une banane de huit mètres de long ! On sait aussi déjà que demain, non contents d’être au boulot, on va marcher comme des cowboys…

David Sciberras, Alexis Masbou et moi

En conclusion

On pourrait croire que j’ai eu un billet pour ce premier article du blog. La réalité, c’est que j’ai tellement kiffé que j’ai eu envie de le raconter, et j’ai créé ce blog grâce à cette envie. J’y retournerai avec plaisir, même si niveau finances c’est jamais donné. Sur ce coup là j’en ai eu pour environ 320€ pour le tout, prix du stage + assurance + essence + repas, et un train de pneus un peu cramé. Je trouve ça plus qu’honnête au vu de tout ce que j’ai appris.

Et j’en ai appris des choses. Un bien meilleur feeling avec ma machine. J’ai pu tester de gros freinages, aller plus loin sur l’angle, déhancher. La sensation de pouvoir tout lâcher sur le circuit sans la peur de la voiture d’en face ou du sanglier (un mec a quand même tapé un oiseau). Le fait d’être accompagné et de ne pas prendre de mauvaises habitudes dès le départ. Connaitre certaines de mes limites aussi (pour mieux les dépasser la prochaine fois). En toute sincérité, cela me sert aujourd’hui sur la route. Je ne suis clairement pas un pilote, mais un meilleur conducteur c’est sûr. Avec plus d’assurance et de confiance en ma machine et en moi. Avec des solutions pour gérer certaines surprises de la route.

photo de groupe à la fin du stage de pilotage masbou-experience

Envie d’y goûter ? Pour Masbou expérience c’est par ici http://www.masbou-experience.com mais il y a surement d’autres stages près de chez vous qui doivent valoir le détour, et je serais curieux d’en savoir plus 😉

Ps.: Merci à www.occiprod.com pour ses superbes photos.

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